Dans plusieurs décennies, Juan Luis Garrido voudra avoir trois réalisations à son actif : avoir été un représentant positif pour ses communautés; avoir donné la possibilité aux communautés sous-représentées de partager leurs histoires; et avoir contribué à l’évolution de la conversation culturelle autour des soins communautaires.
Ce sont des objectifs ambitieux, mais Juan travaille sans relâche depuis plusieurs dernières années pour les atteindre. Tout a commencé à Glendon où Juan a obtenu son baccalauréat en sociologie et en théâtre. Durant ses études, il a participé activement à la vie sur le campus, jouant un rôle important au sein de l’Association Étudiante du collège Glendon (AECG) et du club GLgbt. Il a également été « don » dans l’une des résidences de Glendon pendant deux ans.
« J’ai choisi Glendon afin de recevoir une éducation postsecondaire bilingue. J’étais tombé sous le charme du français à l’école et je voulais poursuivre mon apprentissage. L’idée d’aller sur un campus ayant une communauté aussi soudée me plaisait beaucoup. Je souhaitais nouer des relations solides et cela a été le cas. D’ailleurs, beaucoup de mes amis de l’époque font encore partie de ma vie. Je me suis aussi découvert un amour pour les communications numériques et la mise en récit, surtout en tant que véhicules de changement. J’ai vraiment trouvé ma voix, ma place dans la vie et ma vision grâce aux artisans du changement que j’ai rencontrés et avec lesquels j’ai eu le plaisir de travailler et d’apprendre. »
La professeure de sociologie, Joanna Robinson, , fait partie de ces artisans du changement. Selon Juan, c’est l’une des personnes les plus mémorables de Glendon et ses cours étaient très pertinents pour lui compte tenu de son travail avec des organisations à but non lucratif et aussi des organisations dédiées au changement social.
« Lors de ma dernière année à Glendon, se souvient Juan, j’ai eu la chance de suivre trois cours de la professeure Robinson : Méthodes qualitatives, Sociologie urbaine et Inégalités sociales. Ce trio parfait m’a aidé à travailler avec des systèmes et des individus pour apporter un changement positif. J’ai vraiment aimé la façon dont la professeure Robinson nous a aidés à prendre des concepts sociologiques et à les appliquer à notre vie actuelle. Elle a réussi à relier ce que nous apprenions au monde réel, notamment en nous permettant de choisir les sujets que nous souhaitions explorer. »
La combinaison des communications et du développement communautaire est un thème récurrent dans son parcours professionnel. Juan est actuellement le coprésident jeunesse de LGBT Youthline. Avant de travailler à l’Institut urbain du Canada, il a également occupé le poste de directeur du marketing et des communications à la Société canadienne de la sclérose en plaques. Ce rôle lui tenait particulièrement à cœur à cause du diagnostic de sclérose en plaques qu’il avait reçu au cours de sa première année d’études à Glendon.
« Je suis très ambitieux. Quand j’ai reçu mon diagnostic, j’ai eu peur qu’il mette un terme à mes rêves et mes ambitions, car la sclérose en plaques peut être exacerbée par le stress. À ce moment-là , j’étudiais à plein temps, j’étais un leader étudiant très impliqué, et je jonglais avec plusieurs emplois à la fois. Je craignais de ne pas pouvoir tout faire.
J’ai alors adopté une nouvelle vision de la vie qui donne la priorité à ma santé physique, spirituelle et mentale, afin d’être la meilleure version de moi-même pour mes communautés. J’ai continué à m’impliquer, à travailler dur et à obtenir de bons résultats académiques, tout en développant une nouvelle relation avec ma santé et avec mon corps. »
Le diagnostic de Juan a peut-être changé sa vie, mais il n’a pas freiné sa détermination. En plus de son travail bénévole et de son emploi à temps plein, il poursuit actuellement une maîtrise en conception à l’OCAD pour en apprendre davantage sur le changement des systèmes et le développement de stratégies. Il espère appliquer ces nouvelles connaissances à son travail de créateur de changements significatifs par la mise en récit.
« Je veux consacrer chaque journée à faire tout mon possible pour avoir une influence positive sur le monde. »
Neya Abdi, BA’16 Études internationales
Publié en Décembre 2020