ºÚÁÏapp

Prix Gertrude Mianda pour les dissertations étudiantes qui remettent en question l’inégalité raciale

Deux étudiantes de l’Université ºÚÁÏappont été récompensées pour leurs essais qui analysent et remettent en question l’inégalité raciale. Elles ont reçu le Prix Gertrude Mianda d’excellence en rédaction d’essai.

Le prix en rédaction d’essai est décerné aux étudiantes et étudiants de premier cycle ou de cycle supérieur du campus Glendon de ºÚÁÏappdont la dissertation est jugée d’excellente qualité par le Caucus d’équité raciale de Glendon (CERREC). Le prix est assorti d’une rétribution de 500 $ et il sera administré par le comité de sélection du CERREC.

Le CERREC a récemment annoncé les noms des deux lauréates du Prix Gertrude Mianda : Vernetta Avril et Geneviève François-Kermode.

Vernetta Avril

Vernetta Avril

Vernetta Avril est une boursière du programme Sanctuary Scholars. Elle prépare actuellement un B.A. en neuropsychologie cognitive au campus Glendon, ainsi qu’un B. Éd. au campus Keele de l’Université York. Elle est titulaire de certificats en counseling, en santé mentale communautaire et en intervention et prévention des crises. Mme Avril est une mentore expérimentée dans la communauté de ºÚÁÏappen tant que mentore paire et dans la communauté en général. Elle est également membre de l’organisation « S4 collective-man Â» qui vise à accroître l’accès équitable à l’éducation pour le programme Sanctuary Scholars au Canada. Elle est passionnée et enthousiaste à l’idée de travailler avec les personnes ayant un statut d’immigration précaire, de les aider et d’apporter des changements significatifs dans leur vie.

Son essai « Migrants at the margin: On Sanctuary Students, Sanctuary Cities and Accessible pathways to Citizenship Â» examine la façon dont la politique raciste d’immigration à travers l’histoire du Canada a fonctionné pour refuser systématiquement l’accès aux migrants racialisés. Par conséquent, les options de résidence permanente ont été façonnées et souvent remodelées afin d’offrir la résidence permanente à certains types de migrants tout en créant des obstacles pour d’autres. En raison de l’exclusion racialisée du système d’immigration, les boursiers et boursières du programme Sanctuary Scholars – une sous-catégorie unique et invisible de la population – rencontrent des obstacles inutiles pour accéder à la citoyenneté, même lorsqu’ils et elles vivent dans la ville sanctuaire de Toronto. Son article vise à interroger les discours dominants sur la citoyenneté, à contribuer à éclairer les problèmes auxquels ces personnes sont confrontées et à proposer un parcours de citoyenneté qui leur est spécialement adapté et qui offre un accès équitable à la citoyenneté.

« Merci pour l’honneur et le privilège d’être lauréate du Prix Gertrude Mianda et pour avoir reconnu l’importance du programme Sanctuary Scholars et des problèmes liés », a déclaré Mme Avril. « C’est une victoire pour tous les boursiers et boursières du programme Sanctuary Scholars sur les campus de l’Université York.»

Geneviève François-Kermode

Geneviève François-Kermode
Geneviève François-Kermode

Geneviève François-Kermode est une étudiante de quatrième année à l’Université York; elle est inscrite au programme d’études des femmes et de genre avec une spécialisation sur le pouvoir, la diaspora et la race au sein des sciences humaines. Sur le plan universitaire, elle a axé ses écrits sur des thèmes liés au genre et à la différence, au handicap, à l’antiracisme et à l’intersectionnalité, en mettant l’accent sur ses racines haïtiennes dans la plupart de ses travaux.

En dehors du milieu universitaire, elle s’est engagée dans l’activisme sur plusieurs fronts, notamment en travaillant pour des ONG et en participant à des mouvements populaires à Toronto. Elle écrit actuellement un livre qui porte sur l’amour radical et les soins communautaires en tant que pratiques de la futurité. Elle prévoit faire une maîtrise en travail social pour appliquer ces concepts aux communautés marginalisées sur le terrain.

L’essai de Mme François-Kermode a été rédigé pour le cours Race, Gender, Transitional Justice and the Politics of Memory, et porte sur les façons dont la position personnelle, l’histoire et la mémoire s’entrecroisent. Il commence par examiner la relation de l’autrice avec la politique d’invisibilité en tant que femme haïtienne queer en situation de handicap. L’autrice discute ensuite de la révolution haïtienne, de sa pertinence par rapport aux situations géopolitiques historiques et actuelles, et de sa relation avec cet événement historique important en tant que femme canadienne et haïtienne queer en situation de handicap. En utilisant le prisme de la décolonialité, l’autrice soutient que la révolution haïtienne est l’un des événements les plus importants de l’histoire décoloniale, mais qu’il continue d’être passé sous silence par l’Occident. Cependant, les politiques de la mémoire nous permettent de rétablir cette histoire et ses possibilités de poursuivre la résistance aujourd’hui.

L’autrice explore la danse comme méthode alternative de rétablissement de la mémoire qui insiste sur l’humanité et la résistance des peuples asservis et de leurs descendants sur le sol haïtien. Enfin, en tant qu’Haïtienne diasporique sur l’île de la Tortue, l’autrice souligne l’importance de reconnaître la décolonialité comme un processus continu des peuples autochtones sur cette terre, et la nécessité de la solidarité entre les peuples confrontés aux effets continus du colonialisme aujourd’hui.

« Je suis très honorée d’avoir reçu le Prix Gertrude Mianda d’excellence en rédaction d’essai, qui souligne l’importance de l’écriture pour remettre en question l’inégalité raciale », a déclaré Mme François-Kermode. « Je suis reconnaissante que mon essai sur la révolution haïtienne ait été sélectionné, car il a permis de mettre en lumière les luttes continues des personnes haïtiennes. Je suis reconnaissante aux membres du CERREC pour leur travail continu en faveur de l’équité raciale.»


Pour plus d’informations sur le Prix Gertrude Mianda d’excellence en rédaction d’essai, envoyez un courriel à cerrec.glendon@gmail.com.

Gertrude Mianda


Gertrude Mianda est professeure titulaire du programme d’études des femmes et de genre à Glendon. Elle a dirigé l’École des études des femmes et de genre et sur la sexualité de l’Université ºÚÁÏappde 2011 à 2015. Mme Mianda est titulaire d’un doctorat en sociologie (genre et développement) de l’Université Laval à Québec. Elle est sociologue, féministe et africaniste, et ses travaux sont rigoureusement inter et pluridisciplinaires. À titre de chercheuse, francophone, africaine et femme qui mène des recherches sur l’Afrique et la diaspora africaine depuis trois décennies, Mme Mianda remet en question les inégalités entre les genres et les races dans ses recherches, son enseignement, dans toutes ses pratiques collégiales et dans la communauté.

À propos du Caucus d’équité raciale de Glendon


Le Caucus d’équité raciale de Glendon (CERREC) est dirigé par des membres racialisés du corps professoral, à temps partiel et à temps plein. Le CERREC est un lieu de soutien pour les membres racialisés du corps professoral et de la population étudiante de Glendon. Il coordonne les actions visant à promouvoir l’équité raciale sur le campus Glendon et coopère étroitement avec le Caucus d’équité raciale (REC) du campus Keele, tout en étant réceptif aux particularités de Glendon.